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Inspiration #3

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Chères plumes,

Par ces températures plutôt fraîches, qui nous laissent le bout du nez rougi et les yeux brillants après quelques minutes au grand air, j’avais envie de partager avec vous ces mots de Kafka. (Je suis sûre que vous avez saisi instantanément le lien qu’a fait mon esprit : mers gelées, icebergs, glace, froid polaire, hiver, météo, etc… Non ?)

Lorsque j’y pense, oui, c’est vrai, je suis sans doute emplie de mers et lacs gelés, et ceux-là côtoient les geysers et les bains bouillonnants qui m’agitent aussi parfois…

Les livres qu’on lit, mais aussi ceux qu’on écrit, brisent certains verrous en nous. Ils nous dévoilent ce qui reposait, tranquille, sous la surface. Ils sont alors des haches, comme le dit Kafka.
Parfois, nos lectures, notre écriture, nous éclairent sur des parts de nous-mêmes que nous ignorions, ou nous réchauffent et nous rassurent, nous apportent du réconfort. Ce sont les livres-feu, livres-flamme.
Un livre peut être aussi solide qu’un arbre, lecture d’enfance qui nous marque profondément, s’enracine en nous et déploie ses branches jusqu’à notre « moi » adulte…
Un livre peut être roc, granit, fondation. Un livre que nous écrivons peut crier qui nous sommes, revendiquer ce en quoi l’on croit.
Un livre, lu ou écrit par nous, peut être tout cela à la fois.

Et vous, vous en pensez quoi ?

Je vous rappelle que notre prochaine « rencontre » aura lieu en distanciel encore une fois – confinement oblige – ce samedi 5 décembre, de 10h à 12h, sur Skype. Pauline vous enverra très bientôt le lien pour vous connecter à notre salle de réunion virtuelle.

L’équipe de La cabane à plumes

Cet article a 2 commentaires

  1. Brigitte Chuard

    Bonjour,

    Pourquoi tant de dureté envers nous? La hache est une arme de guerre…
    Et si « la mer gelée en nous » se mettait à fondre sous un rayon de soleil, près du bleuté du jour qui se lève?
    Le livre apporte aussi de la douceur qui nous rassure et nous permet tout autant de devenir qui nous sommes.
    A moins que cela ne soit encore un mauvais coup du « réchauffement climatique » : qui sait?

  2. Shervin

    Bonjour,
    Je suis d’accord et avec Brigitte et avec Kafka… Je pense que, selon notre état d’esprit du moment ou notre caractère, ou selon la nature même de ces mers gelées et de ce qu’elles renferment, nous pouvons les laisser fondre au soleil, doucement, tranquillement, laisser le temps à nos souvenirs d’infuser, ou alors, d’impatience ou de rage, fendre la glace d’un violent coup de hache, à la manière d’un Jackson Pollock couvrant sa toile de coups de traits énergiques… Pour ma part, je suis un partisan des deux techniques.

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